Les mois de Juin et Juillet marquent souvent plusieurs périodes clés: Le départ en expatriation ou, au contraire, la fin d’une expatriation avec le retour dans le pays d’origine ou encore le changement de destination.

Où en est-on aujourd’hui ? Bref aperçu.

Quand on arrive dans un pays étranger en tant qu’expatrié, on est plutôt bien encadré sur les plans logistique et administratif. Tout dépend en fait du contrat de travail dont vous disposez. Ce n’est pas la même chose si vous êtes envoyé par votre entreprise d’origine à l’étranger ou bien en contrat local. Il existe également des contrats que je qualifie “d’hybride” : Un contrat local avec certains avantages supplémentaires. C’est ce dont a bénéficié mon mari : L’entreprise avec laquelle nous avons signé notre contrat local a pris en charge les frais de déménagement depuis la France et une fois sur place, nous avons été accompagnés pour trouver notre logement. Une « relocation company » se charge de tous ces aspects. Il s’agit d’entreprises telles que Cartus, Paragon, Brookfield etc. Le conjoint suiveur peut également bénéficier d’une aide spécifique : Cours d’anglais, aide pour refaire le CV, une formation rapide (2h environ) pour “survoler” la culture du pays. Mais Christine, Belge expatriée ayant suivi son conjoint à Houston, confirme que son accompagnement a été assez « léger ». De plus, la Consultante à qui elle a eu affaire était Américaine. Christine n’étant pas encore très à l’aise en anglais, la compréhension a été délicate. C’est la première expatriation de Christine et de son mari. Donc ces écueils rencontrés dès leur arrivée, peuvent être problématiques pour le moral… Après, il est vrai qu’au fur et à mesure des expatriations, nous avons tendance à développer une capacité d’adaptation à un nouveau pays. Par exemple, Raphaëlle, vivant aux USA depuis 7 ans et travaillant dans une multinationale à Houston, partageait qu’elle a reçu une aide pour chercher une maison, une école pour ses enfants, pour souscrire à la sécurité sociale mais aucun coaching interculturel. Selon elle, le fait qu’il manque un coaching interculturel n’a pas été préjudiciable. En effet, ayant vécu plusieurs expatriations, elle a jugé qu’elle n’avait pas de besoins particuliers dans ce domaine.

Quelles améliorations peuvent être apportées ?

Les entreprises commencent à réaliser qu’une expatriation qui échoue peut leur coûter très cher… En effet, si l’employé ne s’intègre pas bien dans sa nouvelle équipe, ne comprend pas son manager, et commence à développer un “mal du pays” de plus en plus présent, il va finir par “craquer” et rentrer dans son pays d’origine. L’entreprise aura donc perdu du temps et de l’argent pour l’obtention du VISA, les démarches administratives et logistiques, sa formation, etc. Même chose pour le conjoint suiveur. Les entreprises commencent à réaliser que si le conjoint suiveur n’est pas bien, cela peut mettre en péril l’expatriation. C’est pourquoi un accompagnement du conjoint suiveur pour faciliter son intégration est de plus en plus souvent proposé. Par exemple, au sein de l’entreprise de Raphaëlle, il existe une association d’épouses sponsorisée par l’entreprise. Mais cette initiative est plutôt rare, voire inexistante. Pour véritablement adopter son pays d’accueil, il serait souhaitable qu’un coaching interculturel plus poussé soit proposé notamment avant le départ. J’ai également constaté que le conjoint “travailleur” ne bénéficiait pas d’accompagnement interculturel. Selon moi, cela éviterait de nombreuses situations de tensions entre collègues Américains et Francophones, des démissions de salariés qui ne supportent pas le management de l’autre culture. Mais aussi un gain de temps appréciable puisque l’employé nouvellement expatrié aurait simplement à se focaliser sur sa prise de poste au lieu de perdre du temps à essayer de tout décrypter.

En conclusion : Demander pour recevoir…

Une expatriation, en particulier en famille, doit s’envisager sous différents aspects à la fois matériels et psychologiques. Lors de la phase de négociation du contrat, demandez à bénéficier d’une prise en charge d’un coaching interculturel pour le conjoint travailleur ou accompagnateur, de cours d’anglais ou encore d’une aide à la recherche d’emploi pour le conjoint suiveur. « Qui ne demande rien n’a rien », comme le dit le dicton populaire. Il est important de se renseigner également sur les différentes options au niveau du visa. Par exemple, mon mari a demandé à ce que son Visa permette à sa femme de travailler. En effet, selon moi, une intégration réussie passe entre autre par une réinsertion professionnelle dans le pays d’accueil, que ce soit au sein d’une entreprise, à son compte ou via du bénévolat.